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chemin du manteau - Page 4

  • Les instants précieux.

    Aller voir les flocons de neige restés sur le sable pour prendre un bain de soleil.
    Regarder Le Faron, Le Coudon, et le Mai d’un blanc quasi lisse.
    S’approcher des platanes dont les branches noueuses portent la neige en longs rubans blancs, et on se rappelle qu’enfant, dans la région où on vivait alors et où les hivers rudes étaient courants, on aimait en faire des peintures sur des feuilles de papier canson qu’on choisissait grises pour aller avec le temps.
    Guetter comment les toits changent de l’aube au midi : blancs, moins blancs, mouillés, couleur tuile quand coule le café.
    Secouer quelques branches, chemin du Manteau, pour rire de recevoir la neige sur la tête et sentir un flocon coquin se nicher sur la nuque et descendre dans le cou.

  • Moisson.

    Ramener une belle barquette de cerises d’Ampus. En garder près de soi une poignée et ranger le reste dans le coffre. Conduire fenêtre grande ouverte pour pouvoir cracher les noyaux.
    Nettoyer la terrasse de fond en comble et repeindre en blanc le fer forgé rouillé de la pergola et en bleu la petite lanterne qui l’éclaire le soir.
    Se baigner, enfin.
    Préparer les premiers poivrons à l’huile de la saison.
    Manger un couscous en famille.
    Poursuivre la lecture de la correspondance des Soeurs Brontë, deux à trois lettres par soir et savoir, par une lettre dans laquelle elle en parle, qu'une amie va faire de même.
    Relire le début des Hauts du Hurlevent qu’on avait lu quand on avait quinze ans.
    Terminer Foutez-vous la paix, de Fabrice Midal et l’offrir à quelqu’un.
    Marcher le long de la corniche de Tamaris et remonter par le chemin du Manteau parce qu’il est bien ombragé.